Les premiers chantiers à Saint-Hippolyte (années 1970)
La restauration du site de Saint-Hippolyte, comme celle du Puley (*), a contribué à la création des chantiers REMPART en Bourgogne .
avant
(base ‘Mistral’ )
après la 1ère phase de chantiers (1978)
(*) A quelques km du doyenné de Saint-Hippolyte se trouve en effet le prieuré des dames du Puley, daté du XIIème siècle, lui aussi en ruines et à ciel ouvert, suite à l’effondrement de son clocher en 1877. L’Association de sauvegarde et de mise en valeur du vieux Puley, créée dès 1968, mène également chaque année un chantier REMPART pour la restauration et la préservation de l’édifice.
Voici quelques extraits des archives de la 1ère association de sauvegarde de Saint-Hippolyte :
Le 1er chantier, en 1971
L’église était classée Monument Historique depuis 1913, mais servait d’annexe à une exploitation agricole. Elle était à peine visible, encombrée de terre, de végétation et de matériaux divers.
Une équipe de 6 jeunes bénévoles, partis du chantier REMPART du Puley, commence le débroussaillage avec l’appui de la population locale (dont un apprenti-maçon), pendant une quinzaine de jours.
Voici une photo extraite d’un article publié en octobre par le « Groupe Patrimoine 71 » dans le n°11 de leur revue « Images de Saône et Loire », à l’occasion de la rencontre annuelle du Groupe Patrimoine 71, accueillie par le docteur Ruste à Saint-Gengoux-le-National.
C’était le tout début des chantiers ‘REMPART’ à Saint-Hippolyte ; la visite de Saint-Hippolyte avait été guidée par Jean Paul Guillaumet, alors jeune archéologue et responsable des chantiers REMPART (par la suite, coordonnateur des fouilles à Bibracte, fondateur du Centre Archéologique Européen à Bibracte, directeur de recherche émérite au CNRS).
Cliquer pour agrandir la photo :
Pour plus de détail sur cette manifestation, lire l’article complet ci-dessous dans la revue de presse.
Le chantier de 1972
Ce sont 8 jeunes volontaires qui s’installent et attaquent le déblaiement de la façade (plus de 100m3) pour la faire surgir de terre. La nef est désherbée, nettoyée des détritus, les racines du lierre qui envahissent le mur nord sont coupées. (voir les articles de presse ci-après)
Les bénévoles du chantier REMPART du Puley interviennent en renfort pendant une journée pour aider au débroussaillage.
Le chantier de 1973
Une quinzaine de bénévoles interviennent pendant 1 mois, de mi-juillet à mi-août. Plus de 250 m3 d’un mélange de terre, de racines et de souches sont déblayés et évacués à l’aide d’engins mécaniques, pour dégager la base extérieure du mur goutterot nord.
Une quarantaine de m3 sont retirés de la nef, à la pelle et à la pioche.
Un relevé complet de l’église est effectué par Jean Pierre Thoretton, architecte des Monuments Historiques.
L’association « Sauvegarde et Mise en Valeur du Prieuré de Saint-Hippolyte » est créée.
Le chantier de 1974
La nef est totalement dégagée, en s’arrêtant au niveau des socles des colonnes : l’édifice, qui était utilisé comme bâtiment agricole, est dégagé des murs et plafonds parasites, de 2 cuves à vin, de paille, de foin, de ferraille qui l’encombrent.
(cliquer pour agrandir)
1er montage d’un ‘Son et Lumière‘, avec l’aide du foyer rural de Bonnay et d’un électricien de Salornay,
Le chantier de 1975
Onze garçons et 5 filles interviennent. Les vestiges de la tour Nord-est sont dégagés, 50 m3 de déblais en étant retirés.
Les hauts des murs, ayant été dégagés de la terre qui les recouvrait, sont devenus fragiles, et des travaux de maçonnerie commencent pour les protéger.
L’architecte JP Thoretton intervient en 75 et 76 comme conseiller technique.
‘Son et lumière‘ : l’église sera illuminée et sonorisée pendant toute la durée du chantier; cette animation se répètera les années suivantes.
Le chantier de 1976
Ce sont 30 bénévoles qui interviennent pendant 1 mois, chacun au minimum 15 jours, sur la maçonnerie de la tour nord-est, le dégagement de la façade jusqu’au seuil d’entrée, le rejointoiement à la chaux du mur nord de la façade, ainsi que le mur sud, etc.
Des fenêtres sont repercées dans l’abside, le mur de cloison séparant la nef du transept est partiellement démonté.
Le chantier de 1977
Les services des Bâtiments de France s’associent au chantier pour consolider le clocher , avec un échafaudage tout autour : consolidation de la brèche, injection de chaux liquide dans le mur, ajout de rangs de laves, etc.
Les chantiers de 1978 et 1979
Reprise du haut des murs, finition du couronnement du rempart avec réfection de créneaux.
Fin du rejointoiement de la nef, nettoyage des toitures en lave.
Une photo de 1978 : (cliquer pour agrandir)
Dossier de presse de l’époque
Les articles de presse de l’époque, extraits des archives de l’association, nous ont laissé les noms des précurseurs ; sur le chantier de 1972 : Bertrand Pfaff, étudiant en droit à Grenoble, Jean-Marc Mille, conseiller en électricité à Vaires sur Marne, Michèle Rabier (Blois), Véronique Petit (Blois), Elisabeth Lecerf (Paris), Agnès Guibert (Paris), Colette Van (Paris), Pascal Deriancourt (Arpajon) ; en 1974, ils viennent de Loire-Atlantique, de Basse-Normandie, de Belgique, et même du Mexique …
Bertrand Pfaff et Jean-Marc Mille seront les responsables des chantiers tout au long de cette époque, Bertrand jusqu’en 1975 et Jean Marc jusqu’en 1979.
(cliquer pour agrandir les clichés ci-après)
1971 : n°11 de la revue « Images de Saône et Loire »
1972
1973
1974 1976
Illuminations, animations
Archives de l’association : « dossier REMPART »
cliquer pour accéder au dossier complet, qui avait été précieusement conservé par M Jaillet, ancien maire, et scanné par Nicole : CLASSEUR REMPART
Divers
1979 – 80
Reprise du clocher par une entreprise, sous la direction de Michel Jantzen, architecte en chef des MH. (ou en 1977?, à vérifier)
Relevés détaillés (plans, coupes) effectués par l’architecte J Beaubernard.
1990 : peintures murales
Une équipe de bénévoles participe à un stage d’étude et de restauration de peinture murales, organisé par IHB (« Intérieurs Historiques de Bourgogne ») avec le soutien de SMBS, pendant 5 jours : relevés des vestiges de peintures murales, consolidation d’urgence du mortier et fixation des peintures, sous la direction d’Anne Féton, restauratrice (Anne Féton avait dirigé par ailleurs, entre 1985 et 1988, la restauration des peintures de l’église voisine de Burnand).
pour continuer à lire l’historique des chantiers du Renouveau, à partir de 2003 :
ou pour revenir à l’introduction :